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 Le gouvernement affiche l’ambition de relancer l’Education prioritaire. Mais la communication ne peut masquer une dure réalité qui conduit parents et enseignants à manifester dans de nombreux départements où les mesures sont annoncées.

Ces mesures, annoncées « au compte-goutte » par l’administration, montrent un redéploiement des moyens qui fait sortir des écoles et collèges du dispositif y compris lorsqu’ils sont dans des zones sensibles reconnues.

L’absence de transparence sur les critères retenus, la faiblesse des moyens mis en œuvre, la rigidité extrême de ces méthodes risquent de plonger des milliers d’établissements, les élèves et les personnels dans des difficultés considérables.

Les 354 millions d’euros supplémentaires affichés représentent moins de 0,2% des 200 milliards d’aides aux entreprises dont on sait aujourd’hui qu’elles se sont surtout transformées en dividendes et produits financiers : le caractère « prioritaire » de l’éducation n’est qu’un affichage.

Une véritable refondation de l’éducation prioritaire n’est pas compatible avec les logiques comptables et une méthode de travail qui laisse de côté les personnels, les élus et les collectivités souvent partenaires engagés des réseaux.

Une refondation de l’école au service des jeunes, du progrès social et du développement économique reste à faire.

Il est en effet urgent de répondre aux attentes des jeunes et des familles en investissant massivement dans l’éducation. Il est urgent d’offrir autre chose aux jeunes que la précarité et le chômage, il est urgent de donner la priorité à l’éducation et de s’attaquer à l’échec scolaire.

Les moyens doivent être donnés pour donner aux établissements qui relèvent de l’éducation prioritaire les postes nécessaires à leur fonctionnement dans tous les domaines : enseignement, santé, service sociaux et éducatifs.

Cet effort doit aller à l’ensemble des établissements concernés de la maternelle au lycée.

L’éducation prioritaire, construite dès 1981, devait répondre à un principe simple : donner plus en matière d’éducation à ceux qui ont le moins. Si cet ambitieux projet n’a jamais totalement abouti, les mesures prises dans ce cadre ont permis aux établissements de s’engager dans des pratiques nouvelles et de contribuer à la formation de millions de jeunes dans un contexte de crise aggravée.

L’allègement des effectifs, les dotations spécifiques, les mesures concernant les personnels restent des éléments incontournables de toute politique dans ce domaine. Les politiques d’austérité ont déjà affaibli leur portée ces dernières années. Dans les écoles, la perte de la moitié des postes de réseaux d’aide (RASED), non compensée, a amputé les Réseaux d’Education Prioritaire de moyens efficaces pour accompagner les élèves les plus fragiles.

La CGT appelle tous les agents publics, acteurs de l’école et des collectivités, titulaires et contractuels à utiliser leur bulletin de vote CGT le 4 décembre prochain pour donner du poids à leurs revendications sur ce sujet de l’éducation prioritaire comme sur tout ce qui touche à leurs emplois, leurs missions et leurs salaires.

Tag(s) : #Actualités
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