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 Le gouvernement vient de rendre public le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Cette PPE, complémentaire de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) adoptée en novembre dernier, doit définir la réponse aux objectifs suivants :
- Satisfaire les besoins énergétiques, de l’industrie et des usagers, en assurant le droit à l’énergie pour tous
- Réduire les gaz à effet de serre (GES) et la pollution atmosphérique, en application de l’Accord de Paris (COP 21) et des normes de santé publique de qualité de l’air
- Assurer la sécurité énergétique.

Mais cette PPE intervient dans le contexte de la déréglementation des secteurs de l’énergie et des transports qui réduit considérablement les leviers d’actions des pouvoirs publics.

Du point de vue de la demande, la CGT déplore :
- Le manque de volontarisme gouvernemental pour réduire les inégalités sociales et mettre fin à la précarité énergétique, qui touche 11 millions de personnes ;
- L’absence de volonté politique visant le report du transport de marchandises et de passagers vers le ferroviaire et le fluvial dans une période où les émissions de GES dues à la circulation routière repartent à la hausse ;
- L’absence d’ambition pour diminuer l’impact des consommations importées (l’empreinte carbone de la France, qui intègre les émissions en France et à L’étranger pour satisfaire la consommation domestique, augmente nettement : de 1990 à 2014 les GES territoriaux - 11 %, l’empreinte + 11 %).

Du point de vue de l’offre, la CGT considère que le développement des énergies renouvelables et l’économie circulaire sont complémentaires aux autres énergies. La fermeture d’une vingtaine de centrales nucléaires d’ici 2025 serait un gâchis économique et social pour le pays, comme celle de la centrale de Fessenheim, dont l’ASN vient de confirmer en mars 2016 la pertinence des investissements récents de sûreté. Il en est de même pour les centrales à charbon.

Cette PPE annonce la sortie du charbon en 2023 alors que certaines centrales thermiques ont été rénovées pour respecter les normes environnementales et peuvent fonctionner jusqu’en 2035. L’arrêt prématuré de ces centrales ne constituerait pas une contribution majeure au bilan carbone de la France et aggraverait le risque de blackout. Il s’agit d’une position idéologique déconnectée de la réalité des émissions. La CGT désapprouve cette orientation d’autant plus qu’aucune alternative industrielle et sociale n’est avancée.

Aujourd’hui, il faut impérativement replacer ce projet de programmation pluriannuelle de l’énergie en phase avec la « vraie vie » et ce qui se déroule en ce moment.

Pour nous, il y un antagonisme entre les intérêts du Capital et les enjeux de réchauffement climatique tout comme de santé publique, qui doit être rapidement dépassé au risque à terme de menacer l’espèce humaine.NER

Tag(s) : #Actualités
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